Ceux qui avaient aimé « Turtle in Time » sur Super Nintendo attendaient avec impatience les nouvelles aventures des tortues ninja. En découvrant « Teenage mutant ninja turtles » sorti sur PS2, un jeu indigeste comme une mauvaise pizza, les fans vont être verts !
Qu’est ce qui différencie une tortue normale style galapagos d’une tortue cool, genre ninja ? Facile, l’une se traine péniblement sur le sable pour pondre puis regagner la mer avec un caméraman de National Geographic collé au cul, l’autre mange des pizzas en effectuant des saltos vrillés dans les égouts. Il paraît que les tortues géantes seraient arrivées il y a des millions d’années en flottant depuis l’Amérique du sud. Mère Nature les a dotées d’une solide carapace, prolongeant leur durée de vie pouvant aller jusqu’à un siècle ou plus. Pour les autres, elles seraient apparues suite à l’explosion d’une fiole de produit chimique dans les souterrains new-yorkais. En plus d’avoir une carapace, elles savent manier le katana ou le nunchaku et portent des prénoms d’artistes italiens. Pas mal,non ? Par contre, pour la durée de vie, ça s’annonce tendu… Après une série détonnante de beat them up (jeux axés sur le combat) réalisés sur Nintendo tout au long des années 90, les tortues ninjas reviennent en force pour le nouveau millénaire avec une version « new generation » encore et toujours éditée par la firme Konami. Dix ans après le très réussi « Turtles in time » sur Super Nintendo, le jeu vidéo « Teenage mutant ninja turtles » sur Playstation II peut se vanter d’une sortie très attendue chez les anciens du joystick. Alors https://andrikofarmakeio.com/? Cowabunga ! ! !Attends, respire, tu t’emballes un peu vite… Tout avait pourtant bien commencé. Une bonne vieille recette (de la baston), des personnages sympas (Léonardo, Donnatello, Michel Angelo et Raphaello) et un scénario indémmodable(le vilain Schredder et ses sbires envahissent la Big Apple). Pourtant, une fois la présentation passée, avec ses riffs de guitares qui décoiffent et ses cinématiques stylées, on perd une bonne partie de son enthousiasme.
Que dire aux enfants à moustache ?
Malgré la technique du cell-shading élaborée afin de nous rapprocher de l’univers des comics, le résultat graphique est assez banal, ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite… A juste titre, car au bout de quelques minutes à avoir balayé de ridicules chiots robots ou des punks innofensifs en beuglant dix fois de suite « super tortue kamikaze ! », nos lèvres en viennent à dessiner un court murmure d’inquiétude : au secours. C’est uniquement en misant sur la nostalgie des ex-mioches squatteurs des premières consoles Nintendo que les éditeurs de Konami ont cru bon de ressortir un concept connu, sans pour autant s’appliquer sur les bases qui font d’un jeu vidéo un hit séduisant : de l’originalité, des surprises et un peu de difficulté. En continuant patiemment le jeu dans l’espoir de voir arriver des ennemis à la hauteur ou des nouveaux décors, on a l’impression de faire sans cesse le tour du paté de maison de chez mamie en recroisant les mêmes types d’il y a deux secondes. Alors on tape,on tape… Avec à peu près trois coup différents, d’ailleurs… Au final, que dire de positif ? Que dire aux enfants déçus qui portent maintenant la moustache ? Que faire de nos tortues au visage relooké en moins sympathique ? De la soupe ? Elle est malheureusement déjà prête et se sert pour la modique somme de 58,95 euros. Bon appétit,donc.